Des légumes bio cultivés sur un sol vivant en Normandie

Daniel Mulet croque un radis

Des légumes bio cultivés sur un sol vivant en Normandie

Légumes bio et sol vivant, le duo gagnant !

Les légumes bio de Daniel et François Mulet ne sont pas simplement cultivés en respect du label AB. En effet, les deux frères vont plus loin  pour assurer une qualité nutritive plus importantes à leurs légumes. Que font-ils ? Ils laissent le sol tranquille !

L’importance du sol est de plus en plus mise en avant dans l’agriculture. Sachez-le si vous jardinez, plus vous avez de vers, plus votre sol est vivant, et donc plus vos légumes seront riches en nutriments !

Le concept de sol vivant

Un sol vivant, c’est notamment un sol riche en vers qui ont loisir de creuser leurs galeries car on ne leur retourne pas leur terrain de jeu. En bref, plus on les laisse tranquille et donc moins on laboure, et plus ils bossent bien dans l’intérêt de tous.

Le principe est simple : le sol vivant nourrit la plante, qui n’a donc plus besoin d’engrais etc. Lorsqu’elle meurt, elle repose sur le sol qui se nourrit d’elle, et va ainsi continuer de nourrir les plantes. Il s’agit donc d’un cycle vertueux, d’un véritable écosystème !

Pourquoi il ne faut pas travailler le sol

Le souci lorsqu’on le travaille, c’est qu’on creuse dans ses différentes couches. Et au final, on désorganise toute cette mécanique pourtant bien rodée. Le sol ne peut donc pas se régénérer, et on obtient à terme des terres qui répondent à la définition agronomique de « désert ».  Sans vie. Et allez faire pousser un légume dans un désert !

Le respect du sol vivant prône donc un non travail du sol, et propose des solutions alternatives comme de pailler la terre, ou de la recouvrir de BRF (Bois Raméal Fragmenté), de manière à protéger le sol du soleil, des limaces etc, et de le nourrir en même temps !

Et la bio, elle en dit quoi ?

Les légumes bio sont des légumes cultivés sans pesticides. Malheureusement, le label bio ne demande pas de pratique particulière concernant le travail du sol.

Or, pour Daniel et François, c’est justement ce point qui est primordial. Car avec un sol vivant, on a des plantes plus résistantes, qui n’ont plus besoin de chimie pour lutter contre les pathogènes. Le problème est donc à prendre dans l’autre sens !

Les deux frères se sont particulièrement intéressés à ces questions lors de la reprise de la ferme du grand-père. Ils ont alors compris à quel point c’est essentiel pour l’avenir de l’agriculture. Forts de leurs convictions, ils se sont donc, en plus de leur exploitation, impliqués dans une vie associative animée pour développer leur technique de maraîchage sur sol vivant.

François nous en fait d’ailleurs une belle explication dans un portrait dédié disponible sur le site.

Voir et revoir les portraits

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