Comment lire les étiquettes et ne plus vous faire avoir ?

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Comment lire les étiquettes et ne plus vous faire avoir ?

Savoir lire les étiquettes, c’est primordial lorsqu’on ne veut plus acheter n’importe quoi. Que ce soit des aliments contenant trop de sucres (voir l’article sur les mauvais sucres), des origines de produits douteuses (voir  l’article sur les origines des produits), ou des produits bourrés d’additifs dangereux pour la santé, les étiquettes vous donnent aujourd’hui des informations qui vous permettent de faire les bons achats.

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De la même manière, trop se fier à des grandes marques que l’on a l’impression de connaître peut s’avérer peu fructueux, dans la mesure où ces dernières redoublent d’ingéniosité pour vous servir des produits qui sentent le marketing à 2 kilomètres.

C’est ainsi que Yoplait continue de commercialiser sa gamme « Paniers de Yoplait » sous le même packaging, alors que la mention « yaourt » n’y figure plus, il s’agit désormais d’une « spécialité laitière à l’arôme artificiel de fruit ». Et quand vous regarderez la liste des ingrédients, vous vous sentirez bien loin du bon yaourt frais avec ses petits bouts de fruits.

Réduction des portions dans les pots desserts sans réduction du prix, ajouts de sucres,… sont autant de pièges dans lesquels vous ne tomberez plus en apprenant à lire les étiquettes.

Dans cet article, nous vous expliquons les informations des étiquettes, vous donnons notre avis sur l’application Yuka qui a cartonné en France, et vous donnons 5 astuces pour ne plus vous faire avoir lorsque vous achetez un produit transformé !

Pourquoi lire les étiquettes ?

N’oublions pas que l’important pour les marques c’est de vous vendre des produits, c’est que vous les aimiez. C’est aussi de rester dans votre esprit, et si elles peuvent s’y inscrire au point de vous accompagner tout au long de votre vie, c’est banco !

“Bah je vais pas changer de mayonnaise c’est celle qu’on prenait tout le temps à table avec mes parents ! Elle est très bonne je t’assure !”

C’est simple. Leur réflexion sera toujours : Comment faire pour que ces produits leur coûte le moins possible, leur rapportent plus, et vous fassent revenir ?

Aussi bizarre que ça puisse paraître, la solution toute trouvée, c’est de rajouter des éléments à la recette mais en enlevant de la matière première !

jus d'orange

“Le client veut du jus d’orange frais tous les matins ?

– Ok pressons lui des oranges !

– Ouais mais on a fait les calculs et c’est pas top au niveau du budget, ça nous coûte cher.

– Ah ! 

Et bah alors On rajoute un peu d’eau dedans pour diluer ce sera comme une orangeade.

– Oui mais on pourra plus l’appeler Jus d’orange et ça va avoir moins de goût.

– Ah !

Et bah on va rajouter du sucre et puis de l’extrait concentré d’orange et puis..”

Voilà !

C’est comme ça que ça fonctionne en gros !

Quelles sont les informations présentes sur les étiquettes ?

Vous trouverez des éléments particulièrement intéressants sur l’étiquette du produit :

1. La liste des ingrédients utilisés dans son élaboration

C’est ici que vous allez constater le nombre d’ingrédients, les types d’ingrédients, la présence ou non d’ingrédients que vous ne trouvez pas dans votre cuisine (gomme de xanthane, sirop de glucose,…) ou encore d’additifs.

2. Les valeurs nutritionnelles

Elles vous donnent des informations sur l’apport en énergie et la quantité de nutriments présents dans le produit. Elles sont généralement indiquées pour une portion de 100 g (ml) – qui est en quelque sorte la référence – ou bien par portion précise (ex : 22 g, 1 biscuit), et vous indiquent également les calories.

A part si vous êtes un expert, vous risquez de ne pas comprendre ces valeurs, et c’est bien normal. Pas besoin de le devenir d’ailleurs, un peu de bon sens et quelques connaissances suffisent. 😉

Les quelques connaissances pour bien comprendre la valeur nutritionnelle du produit sont les suivantes :

  • L’apport moyen de glucides pour une personne normale par jour est de 50%, dont 5% de sucres idéalement (10%  maximum). Pour une personne qui dépense en moyenne 2000 calories, on parle donc ici de 250 grammes. Pensez bien que les glucides se trouvent aussi dans l’alimentation naturelle ! Les légumes, les fruits, les pommes de terre, les sucres lents, donc faites bien attention lorsque vous achetez un produit industriel, car vous risquez de consommer des glucides en excès ! Soyez encore davantage attentif à sa contenance en « sucres » (c’est indiqué tel quel lorsqu’il y en a). Bien sûr, si vous suivez une alimentation à index glycémique bas, vous consommerez moins de glucides que ça. 🙂
  • Le nombre de calories vous indique l’apport en énergie du produit. Il a été très utilisé pendant des années dans le cadre de régimes restrictifs notamment, nous on n’est vraiment pas fans de cette approche. Cette information est intéressante à regarder en diagonale, vous allez connaître les ordres de grandeur et à force, vous éloigner des produits qui sont vraiment très caloriques pour leur préférer leurs homologues.

3. Les labels et appellations

Label rouge, AOP, AOC, AB, Demeter, Origine France, Nature & Progrès...les labels sont un outil de communication puissant pour les marques. Du coup, elles ne se privent pas de les mettre en évidence lorsqu’elles en ont un.

label ablabel rougeaop

Pour autant, tous les labels ne se valent pas, ne vous laissez donc pas berner non plus. 

Une application pour lire les étiquettes

application yukaYuka est une application qui a cartonné en France, et c’est tant mieux…même si notre avis est partagé. On les avait contactés lors de notre Tour de France du bien manger pour les interviewer.

Après 1 heure au téléphone, on avait réalisé ensemble que, même si leur démarche personnelle était assez similaire à la nôtre, leur application n’allait pas assez loin selon notre approche.

On s’est dit que le mieux était donc de vous livrer les avantages et inconvénients de cette application qui note les produits pour vous :

Avantages :

– Facilité d’informations, il suffit de scanner le produit pour découvrir sa note, et le reposer tout de suite !

– Algorithme basé pour 60% sur le Nutri-Score, 30% sur les additifs présents, 10% sur la certification bio.

— C’est un bon premier pas pour les personnes qui ne sont vraiment pas averties et ne lisent JAMAIS les étiquettes des produits qu’elles achètent

Inconvénients :

– Vous remettez le pouvoir de savoir ce qui est bon pour vous entre les mains d’un tiers

– L’algorithme peut être amené à évoluer, on ne sait pas exactement comment il est constitué

– L’application scanne des produits industriels, c’est un peu comme choisir entre « la peste ou le choléra ». On recommande plutôt de manger brut autant que possible, ou des produits qui n’ont aucun additif ni ingrédient inconnu (donc pas besoin d’application pour ça, juste de savoir lire ;).

On vous laisse donc juger par vous-même, et choisir de l’utiliser ou non en fonction de votre stade d’avancement vers une alimentation saine et éthique !

5 conseils simples pour bien lire les étiquettes

Vous êtes sans doute d’accord à ce stade, il est très important de regarder les étiquettes des produits avant de les acheter. Voici 5 conseils simples pour lire les étiquettes facilement.

Conseil n°1 : Regardez l’ordre d’apparition des ingrédients dans la liste

L’ordre des ingrédients en dit long sur la qualité du produit. Les ingrédients sont classés de manière décroissante en fonction de leur importance.

Le premier de la liste sera l’ingrédient le plus utilisé dans l’élaboration du produit et le dernier sera le moins présent.

Vous devez donc faire attention aux premiers ingrédients de la liste pour vous faire une idée sur la qualité d’un produit : si les premiers ingrédients sont suspects, méfiez-vous…

Par exemple, sur une soupe à la tomate lyophilisée de Royco, on retrouve en premier ingrédient des croûtons (contenant du riz ?!), puis du sirop de glucose (donc du sucre). Les tomates arrivent après…étrange non ?

Parce que nous, quand on fait une soupe à la tomate, on met…des tomates, en premier, puis des condiments. 🙂

Donc faites attention à cela, et n’hésitez pas à changer de marque !

Conseil n°2 :  Ne regardez plus les calories mais la quantité de sucre

On en a parlé plus haut, on vous le remet ici car c’est vraiment important. Ne vous faites pas une montagne de l’apport calorique d’un aliment et regardez bien la présence de sucres. Par exemple, beaucoup de yaourts 0% ont compensé la suppression des lipides par un ajout de sucres, qui est très mauvais. Au passage, les lipides sont bons et nécessaires à la santé, c’est le choix des bons lipides la vraie solution, mais certainement pas leur suppression.

Conseil n°3 : Faites attention aux additifs alimentaires

En général, ils se présentent sous la forme « E… » avec 3 chiffres derrière. Il en existe plus de 300 autorisés dans l’Union Européenne !

En voici quelques exemples :

  • Acésulfame de potassium (acésulfame K, E950)
  • Glutamate monosodique (MSG, E621)
  • Aspartame (E951)
  • Nitrate de sodium (E251)
  • Gallate de propyle (E310)
  • BHA et BHT (E320)
  • Bleu no 1 (bleu brillant FCF, E133)
  • Rouge no 3 (érythrosine, E127)
  • Jaune orangé S (Jaune soleil FCF, E110)

Les additifs les plus dangereux pour la santé sont les suivants :

E171 – le dioxyde de titane : présent dans les bonbons, les médicaments, les plats cuisinés,…

E104 – le jaune de quinoléine : présent dans les sodas, confiseries, confitures,…

E950 – l’acésulfame-K : présent dans des produits allégés notamment

E124 – le rouge Ponceau ou rouge cochenille : présent dans les fruits au sirop, le chorizo,…

E249 à E251 – les nitrites : présents dans les charcuteries et viandes industrielles

E951 – l’aspartame : présent dans les biscuits allégés notamment

E214 à E219 – les parabènes : présents dans les charcuteries industrielles, pâtes à tarte, produits cosmétiques

E131 à E133 – le bleu patenté V, le Carmin d’Indigo et le bleu brillant : présents dans les bonbons, glaces, certains produits cosmétiques

E620 à E625 – le glutamate monosodique (apparaît aussi sous l’appellation glutamate de sodium, GMS, arômes, extrait de levure… ) : présents dans les chips, les plats préparés,…

Vous retrouvez plus d’informations concernant ces 11 additifs sur cet article du site Positiv’R.

Conseil n°4 : Plus la liste des ingrédients est courte, mieux c’est !

La longueur de la liste des ingrédients va vous permettre de savoir en un seul coup d’œil si vous avez de la nourriture ou une bombe chimique entre vos mains.

Souvent lorsque la liste des ingrédients est longue, très longue, c’est que le produit est rempli d’additifs chimiques et d’ingrédients qui n’ont a priori rien à y faire, souvent au détriment de la santé.

C’est la même logique que la liste des plats dans un restaurant ! Il est bien connu désormais que plus il y a de plats, plus il faut fuir. 🙂

Achetez des aliments qui contiennent aussi peu d’ingrédients que possible ! Moins il y a d’ingrédients, plus c’est naturel !

N’oubliez pas de lire les étiquettes même quand vous achetez du bio dans les magasins comme Biocoop, Naturalia, Bio C Bon etc… Une même ratatouille industrielle vendue dans ces magasins, n’a par exemple pas la même quantité de sucres en fonction de la taille du produit ! Donc restez vigilants tant que c’est industriel. 🙂

Conseil n°5 : Vérifiez l’origine et la qualité de vos aliments

Vérifiez si les aliments sont certifiés et labellisés, s’ils sont locaux et/ou régionaux.

Au lieu de financer la 20ème résidence de luxe d’un grand patron, vous aiderez peut-être un jeune producteur de chez vous à nourrir ses enfants !

C’est trop cher ?

Dans un produit industriel, vous achetez surtout de l’eau, du sucre et des additifs chimiques, forcément c’est moins cher.

Alors que dans un produit de qualité vous achetez des ingrédients nobles qui vous nourrissent et apportent réellement quelque chose à votre corps !

Donc acheter des aliments de qualité, en apprenant à lire les étiquettes, c’est bénéfique pour votre santé.

Par exemple, si vous voulez suivre la recommandation de boire un jus de citron avec de l’eau tiède le matin…achetez des citrons bio ! 

Pourquoi acheter des bouteilles en plastique avec du jus de citron dedans ?

Ils pourront tout inventer, ce jus-là ne sera jamais aussi bénéfique que le jus d’un vrai citron.

jus de citron

Et cuisinez !!

A ce sujet, n’oubliez pas de vous inscrire gratuitement au 7J Challenge : 7 jours pour (ré)apprendre à cuisiner !

A très vite,

Melody et Mickaël

PS : n’hésitez pas à partager cet article s’il vous a plu 😉

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